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Edito paru dans le Transistor n° 17 de janvier 2006

EDITO

 

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MAIS DANS QUEL ETAT S'EST MIS L'ETAT ?

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Au Foruma (FORUm national des Musiques Actuelles), en octobre, un large éventail d'acteurs des musiques actuelles se sont réunis pour discuter de sujets aussi variées que les pratiques amateurs, les politiques culturelles, le droit d'auteur, la diversité culturelle, le tiers secteur économique, les médias,… etc. A l'issu de ces 3 jours de débats, les participants ont pu entendre le Ministre de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabre, exposer la politique qu'il compte mettre en place pour répondre aux attentes du secteur. Ses réponses ne furent pas très convaincantes.

Le ministre projette la construction de sept Zénith, comme si cela permettra d'assurer la diversité culturelle. Il souhaite aussi étendre les missions du CNV (Centre National de la chanson, des Variétés et du jazz), et lui confier le programme de résidences de musiques actuelles, jusqu'ici piloté par le Ministère de la Culture. Est-ce vraiment le rôle du CNV ? On peut se poser la question, sachant qu'à la question cruciale et récurrente des politiques publiques " faut-il redistribuer peu de moyens à beaucoup de projets, ou beaucoup de moyens à peu de projets ? ", cette structure ne semble pas hésiter longtemps avant de choisir la concentration des moyens. Ce qui à terme nuit gravement à la diversité, au dynamisme et au renouvellement artistique. C'est même inquiétant quand on voit que le CNV a récemment suspendu sa commission 7 chargé de l'aide aux salles, pour définir une "nouvelle politique" mais sans moyens financiers supplémentaires.

Seule l'annonce de la création d'un Conseil Supérieur des Musiques Actuelles par le Ministre, donne un peu d'espoir, même si cette instance n'est que le résultat de la Concertation Nationale des Musiques Actuelles existant déjà depuis plus d'un an. Ce conseil permettra t'il de définir de manière concertée des politiques publiques, avec un secteur qui en peu de temps, a su s'organiser, produire des analyses et proposer des alternatives par des discours responsables ?

Incontestablement, l'année 2005 s'achève bizarrement :

- Des députés poursuivent des rappeurs pour des textes écrits il y a des années. On confond le mal et celui qui en décrit les formes, comme on regarde le doigt de celui qui montre la lune.

- Les intermittents découvrent avec stupeur que la version provisoire du nouveau protocole d'indemnisation du chômage reprend en grande partie celui de 2003. Drôle de cadeau !

Pour 2006, le Pince Oreilles vous souhaite du courage, et se battra pour que la situation s'améliore. Le réseau s'engage à répondre aux sollicitations de plus en plus nombreuses des groupes, assos, institutions, élus et porteurs de projets de Seine-et-Marne.

 

Vianney MARZIN - Coordinateur du réseau Pince Oreilles

 

Télécharger l'EDITO d'octobre 2005 !!!

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