EDITO

Edito paru dans

n° 19 de septembre 2006

OH LA LA ! SACREE RENTREE MUSICALE QUE VOILA !

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par Vianney MARZIN - Coordinateur du réseau Pince-oreilles

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La rédaction du Transistor a été prise de court. Nous avions nos habitudes plan-plan des concerts qui démarrent fin septembre. Mais là, tout s'est enchaîné : French Paradoxe à Rock en Seine ; Notown qui retombe sur ces pattes à Nemours, alors qu'on craignait l'annulation du festival ; un trimestre de concerts comme on en a rarement vu, plus de 150 dates rien que sur la Seine-et-Marne.

150 dont deux anniversaires : La 200e de L'Empreinte qui donne carte blanche à Fundé ; et la salle la + rock du 77, les 18 Marches, qui fête ses 10 ans avec, entre autres, I Love UFO, Elista, French Paradoxe, 1 Homme et une Femme Project, Etikal Lab°, Snafu. Deux moments forts et un choix commun à ces salles, celui de mettre en avant des groupes qu'elles affectionnent, des groupes de Seine-et-Marne et d'Ile-de-France, des groupes professionnels ou amateurs, des groupes conscients de l'importance du tissu local, celui des salles de concerts, des festivals, des radios associatives, de tous ceux qui les aident à rencontrer leur public. Une évidence ?

Pas pour tout le monde. Avant l'été, La Région Ile-de-France a voté une subvention de 627 000 euros, pour financer un tremplin monté par MTV France. L'argument : la découverte de jeunes talents ! Mais ces jeunes groupes qui ont du talent, ce dont ils ont besoin, ce n'est pas d'être découvert du jour au lendemain par une chaîne de télévision privée. Ils ont besoin de scènes pour se produire quelque soit leur notoriété. Ils ont besoin de progresser à leur rythme, et de lieux pour faire leurs 1ères armes. Ils ont besoin de festivals pour se faire connaître. Ils ont besoin d'équipements pour les accueillir en création. Ils ont besoin que ceux qui les programment, aient les moyens de les payer normalement, lorsqu'ils cherchent à vivre de leur musique. Ils ont besoin de conseils, de formations… car le talent se travaille ! Ils ont besoin de radios qui laissent une chance aux groupes indépendants. Ils ont besoin de labels, de réseau de distribution qui investissent dans la découverte. Si la région veut aider les jeunes talents, ce n'est pas les idées et les acteurs de bonne volonté qui manquent. Il suffit de lire le Transistor pour le savoir. N'est-ce pas ? On comprend que les industries de la culture aient le souci de renouveler leur catalogue, mais une société comme MTV, appartenant à la multinationale des médias Viacom Inc.*, a-t-elle besoin de l'argent de la Région Ile-de-France pour ça ?

* En 2005, le chiffre d'Affaire de Viacom a atteint les 9,6 milliards de dollars, et son bénéfice net au 2e trimestre 2006 a été de 341,3 millions d'euros, en hausse de 23,6% sur un an.

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LES EDITOS PRECEDENTS :

LE PINCE OREILLES SE RENFORCE ! Télécharger l'EDITO d'avril 2006 sur l'arrivée de force vive au Pince Oreilles : nouveaux adhérents, nouveau présidente t nouveaux salariés.

MAIS DANS QUEL ETAT S'EST MIS L'ETAT ? Télécharger l'EDITO de janvier 2006 sur la politique culturelle de l'état dans le champ des musiques actuelles, suite au discours de Renaud Donnedieu de Vabre au FORUMA (Nancy).

PAS D'AMPLIS SANS EMPLOIS !!! Télécharger l'EDITO d'octobre 2005 sur la précarité des postes dans les équipements "Musiques actuelles" et la nécessité de parvenir à une professionnalisation réelle des équipes.

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